Il y a trente
ans, le Maroc envahissait l'ancienne colonie espagnole du Sahara
Occidental afin d'empêcher la population locale de se prononcer
pour son indépendance au cours d'un référendum
d'autodétermination demandé par les Nations Unies.
Pour justifier son agression, le Maroc faisait alors valoir d'antiques
droits féodaux assurant la suzeraineté chérifienne
sur les tribus sahraouies. A la pointe du fusil, le Maroc annexait
le pays, son sol riche en phosphates et ses côtes poissonneuses.
Repoussée
par des colons marocains supérieurs en nombre et appuyés
par l'armée, les Sahraouis étaient contraints à
l'exil à travers le désert et trouvaient refuge
dans l'oasis algérienne de Tindouf, où ils ont établi
le gouverenement en exil de la République Arabe Sahraouie
Démocratique, reconnue par plus de 60 pays et membre de
l'Organisation pour l'Unité Africaine.
Après
seize ans de guérilla, un cessez-le-feu a été
conclu sous l'égide des Nations Unies avec la promesse
d'un référendum d'autodétermination. Depuis
quinze ans, soutenu par la France, le Maroc a réussi à
repousser cette consultation démocratique indéfiniment
et poursuit le pillage des ressources du pays.