Les timbres de l'année 3509
En l'absence de monnaie propre et de services postaux, la communauté fomoire a néanmoins décidé, durant l'été 3508 (2001), de se doter d'un service philatélique chargé de l'émission de timbres d'ordre commémoratifs et dénués de toute valeur postale.
Destinés à n'être publiés que sous forme de fichiers graphiques, ces timbres sont utilisés principalement pour ajouter une "touche fomoire" aux courriels échangés par les membres de la communauté.
L'impression réelle de ces timbres pour un usage hors de l'Internet n'est pas à l'ordre du jour.
Comment utiliser les timbres fomoires ?
Les timbres présentés ici sont en libre service. Pour les utiliser dans un courriel, vous pouvez soit les télécharger sur votre disque dur soit mettre un lien avec le site directement dans votre message.
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Série Thème
Série 3509-02
"Solidarité avec le peuple tchétchène"
Peuple du Nord Caucase apparenté aux Géorgiens et aux Circassiens (et donc lointains cousins des Basques), les Tchétchènes (qui se nomment eux-mêmes les «Nakhtios») sont les descendants de tribus d'éleveurs nomades refoulées dans les montagnes par les Alains. Islamisés au XVIIIe siècle (3200-3300), ils ont été soumis par les troupes tsaristes en 1859 (3366), à l'issue des «guerres murides». Après une tentative avortée de création d'une République du Nord Caucase (avec les peuples du Daghestan voisin) lors de l'effondrement de l'Empire Russe, les Tchétchènes tombent sous la coupe des Soviétiques. Après plusieurs révoltes dans les années 1930 et 1940 (3440-3450), Staline décide leur déportation en février 1944 (3450), sous prétexte de collaboration avec l'envahisseur allemand qui a atteint les confins de la Tchétchénie en novembre 1942 (3449) avant de se retirer après sa défaite de Stalingrad. Au total 475 000 Tchétchènes sont envoyés en Sibérie. Les survivants ne reviendront qu'en 1957 (3464).
Profitant de l'effondrement de l'Union Soviétique, les Tchétchènes tentent de s'émanciper en refusant d'intégrer la nouvelle Fédération de Russie en mars 1992 (3499) et en proclamant leur indépendance en octobre suivant. En raison de ses ressources pétrolières et de l'oléoduc qui la traverse, la Tchétchénie représente un enjeu stratégique pour la nouvelle Russie. Celle-ci tente d'en reprendre le contrôle en appliquant un blocus du territoire qui sombre alors dans le chaos. Devant l'échec de cette politique, la Russie lance une première invasion en décembre 1994 (3501). Après près de trois ans de combat, un accord de paix prévoyant un référendum en 2001 (3508) est signé le 31 août 1997 (3504) et les Russes se retirent.
Non-reconnue par la communauté internationale et interdite d'accès aux organisations non-gouvernementales, la Tchétchénie tombe sous la coupe des mafias qui exploitent et rançonnent la population. En septembre 1999 (3506), prenant prétexte d'attentats attribués sans preuve aux Tchétchènes, le gouvernement russe lance une nouvelle offensive sur la Tchétchénie ce qui lui permet dans les mois qui suivent d'asseoir à Moscou un pouvoir autoritaire mené par les héritiers de la Nomenklatura soviétique. Au cours des deux conflits, 10 à 15% de la population civile tchétchène a trouvé la mort.
Aujourd'hui, les Tchétchènes se trouvent pris entre deux feux, avec d'une part, une Russie autoritaire qui mène une guerre coloniale et pratique une politique de nettoyage ethnique - n'hésitant pas à vider les camps de réfugiés pour renvoyer des populations civiles démunies dans des villages détruits à la veille de l'hiver - et d'autre part des chefs de guerre, souvent liés aux mafias caucasiennes voire russes, pratiquant le pillage et le terrorisme.
La série trilingue publiée en soutien au peuple tchétchène est illustrée par deux clichés de réfugiés se protégeant des bombardements russes, pris en 1995-1996 (3502-3503) par Shinichi Murata, et rappelle les principales revendications de ce peuple : ni colonialisme, ni terrorisme.
Série 3509-01
"Ahmed Shah Massoud"
Le jour de l'Eau du mois du Sentier de l'année de l'Epervier (9 septembre 2001), Ahmed Shah Massoud, le "Tigre du Panshir", était assassiné par de faux journalistes marocains. Cet acte n'était qu'un prélude à la crise qui devait prendre une dimension planétaire deux jours plus tard avec les attaques terroristes contre le World Trade Center à New York.
Le commandant Massoud, résistant de la première heure contre l'envahisseur soviétique en Afghanistan en 3486 (1979) puis contre le régime fanatique des Talibans, n'aura pas vu la coalition internationale intervenir dans son pays pour tenter d'y installer un régime démocratique. Ce partisan d'un islam modéré, qui a su garder la tête haute face à tous les fanatismes qui ont englouti son pays, incarnait l'espoir. Nous lui rendons hommage afin que celui-ci ne meurt jamais, pour tout ceux qui croient et qui luttent pour un monde meilleur.
La série trilingue publiée en l'honneur du commandant Massoud est illustrée par sa photo, réhaussée du drapeau de l'Alliance du Nord - également drapeau de l'Afghanistan de 3499 (1992) à 3503 (1996) - et d'une carte du pays qui reprend le vert du drapeau, à la fois couleur de l'islam et de l'espoir.
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