Normalement fixée à la Nouvelle Lune du milieu de l'été, la fête d'Ornasayn (littéralement "Le Don d'Orna") devait originellement célébrer le coeur des beaux jours, le début des moissons, lorsque les greniers vont se remplir et que, chacun ayant son content de boire et de manger, la concorde règne entre les communautés. D'autant plus qu'avec la canicule de l'été, il fait trop chaud pour chercher querelle.

Depuis plus de 3 500 ans, cet aspect unitaire a été depuis renforcé par la commémoration du don de l'épée Orna aux Fomoires par Môri en 1 507 avant J.C., qui marque également l'origine de la datation du calendrier. Cette épée symbolisait l'unité des peuples fomoires face aux agressions extérieures.

C'est au cours de cette commémoration que prenaient place les Jeux Fomoires qui voyaient s'affronter les champions des différentes colonies afin de définir laquelle aurait la garde de l'épée Orna pour l'année suivante. La fête permettait également de rassembler des chasseurs pour les battues aux bêtes sauvages (lions, loups, ours ou lycaons) attirées par les troupeaux des fermiers.

Placée sous le patronage de Môri, la marraine des Fomoires, Ornasayn est en outre la fête des alliances. En effet, selon la tradition, les accords (alliances, mariages ou tractations diverses) ne peuvent prendre effet à l'occasion de la Fête de la Noce (équinoxe d'automne) que s'ils ont été conclus avant le crépuscule d'Ornasayn (ce qui laisse environ un mois et demi pour prendre des dispositions). La journée d'Ornasayn est donc bien souvent l'occasion d'une agitation fébrile de tous ceux qui ne veulent pas voir leurs affaires attendre une année de plus. Ainsi ce jour est il également le plus usité pour les saynètes du théatre de vaudeville, la chaleur ambiante participant à nombre d'effets comiques.

La célébration d'Ornasayn donne lieu à un repas de gibier (ours ou sanglier de préférence), ainsi qu'à de nombreuses danses et libations avant de se terminer traditionnellement par la dégustation d'un potage épicé au milieu de la nuit.

Connue des Celtes sous le nom de Lugnasad, la fête de Môri a été christianisée en tant que fête de Marie, son avatar chrétien, et est aujourd'hui confondue avec l'Assomption du 15  août.